Préserver la biodiversité lors des opérations de rénovation
Une coexistence à préserver
La faune est bien présente au sein de nos villes. Nos bâtiments, et en particulier, leurs façades et toitures, constituent l’habitat de nombreuses espèces. Cependant, les travaux de rénovation et notamment d’Isolation Thermique par l’Extérieur, bien qu’indispensables du point de vue énergétique, entrainent souvent la destruction de leurs habitats altérant ainsi des maillons essentiels de nos écosystèmes urbains fragiles.
Rappel de la réglementation
Une grande partie des espèces et de leurs habitats est protégée par la loi. Entreprendre des travaux entraînant la destruction d’habitats et/ou d’individus, sans autorisation préfectorale, constitue un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et de 150.000€ à 750.000€ d’amende (article L415-3 du Code de l’environnement).
Les listes des espèces protégées sont consultables sur : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34977
Les “très gros projets” peuvent être soumis en fonction de leur emprise au sol à une évaluation environnementale (article L122-1 du code de l’environnement)
Quelques espèces et leur habitat
Chauve-souris => joints de dilatation, tuiles, coffres de volets roulants, retombées de couvertine et acrotères, fissures, etc.
Martinets => joints de dilatation, tuiles, coffres de volets roulants, combles, fissures, etc.
Hirondelles => débords de toits, angles de fenêtres, auvents.
Passereaux (moineaux, rouges-queues, rouges-gorges, etc.) => fissures, arrières de gouttières, coudes des EP, combles etc.
Rapaces => combles notamment
Une présence bénéfique, l’exemple de la chauve-souris
Les chauves-souris peuvent manger chaque nuit jusqu’à un tiers de leurs poids, soit environ 3 000 moustiques ! Elles participent ainsi grandement à la régulation de ces derniers. La disparition des habitats de chauve-souris est un facteur de prolifération des moustiques en ville. Aujourd’hui toutes les chauves-souris sont protégées mais demeurent malheureusement en fort déclin.
Comment agir ? Le diagnostic écologique : première étape, comprendre pour préserver
La réalisation de diagnostics écologiques en amont des projets permet d’expliquer, d’analyser et de proposer des solutions concrètes aux principaux enjeux de biodiversité rencontrés.
Cette étude s’articule en trois temps : une analyse bibliographique, un inventaire du bâtiment et la rédaction d’un rapport comportant l’analyse bibliographique, les résultats de l’inventaire et des propositions concrètes.
Ils mettent bien souvent en lumière la présence persistante de la faune et de la flore, y compris dans des quartiers très minéraux. De plus, ce type d’initiatives, accompagnées d’une communication adaptée, sont susceptibles de sensibiliser les habitants — notamment les plus jeunes — ainsi que les intervenants du chantier, en renforçant leur lien avec le vivant et en valorisant l’opération dans une démarche durable.